Les voilà, les fêtes de No Hell!
ô joie cristalline comme la glace devant cette trêve hivernale
en famille dans un climat social détendu et ouvert d'esprit.
Non, chers auditeurs de fréquence 7 vous ne rêvez pas!
Vous avez sous les yeux d'authentiques pionniers de la tolérance
issus de cette époque incomparable qu'est la décennie 80.
Impensable de nos jours qu'un jeune défie ainsi le
pater familias en tranchant
si radicalement avec le style vestimentaire de son clan le jour de l'immortalisation.
Admirez l'absence totale de ressentiment dans le regard du père
tandis que ses mains incluent tous ses enfants sans exception...
Notez le regard béat de cette mère, à qui ne pouvaient suffire ces seuls quatre enfants
si bien qu'elle décida d'en rajouter une portée sans craindre d'être la génitrice
de deux voyous de plus.
Quand on les aime...
Je passe rapidement sur nos trois Beatles édentés, bigleux et innocents
pour nous diriger immédiatement sur le personnage principal, cette icône moderne:
Notre héros qui, bien qu'imberbe, signe ici un manifeste d'affirmation de soi du plus grand cru.
Ce regard posé et serein si rempli de détermination force le respect et semble dire: "yes we can!".
L'insoupçonnable note de ressentiment que certains d'entre-vous auront peut-être remarqué
dans ce même regard s'explique aisément:
Ajoutons, pour argumenter dans cette voie qu'il est le seul membre à ne pas être enthousiaste.
Comment sourire face à la censure rampante suggérée par le premier inconnu venu?
En effet, deux minutes plus tôt, le crime-de-lèse ultime fut commis par le photographe,
(celui-là aussi, quel abruti!)
quand il avait demandé à notre jeune
non-aligné s'il pouvait
au moins ôter son bandana pour l'épreuve...(ne dites rien, moi aussi ça m'énerve)
Il y a des gens qui n'ont vraiment leur place nulle part!
Bref, cette photo est parvenue à notre époque et nous incite à méditer cette leçon de résistance
dans les moments décisifs comme celui-ci.
Notre société toute entière, autocentrée sur la comm', devrait pourtant comprendre ça...
